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Ishtar Alabina

Juive de culture arabe, la chanteuse Ishtar n'a cessé, d'abord avec son groupe Alabina puis en solo, de porter avec succès à travers le monde la rencontre de multiples cultures musicales indifféremment des conflits religieux et politiques.

ishtar-alabina-2009-worldzikDe son vrai nom Eti Zach, la chanteuse est née en Israël le 10 novembre 1968 dans la petite commune de Kiryat Ata, près de Haïfa. Sa mère, égyptienne, est la fille d'une grande chanteuse populaire, Nora. Quant à son père, d'origine marocaine et espagnole, il est également musicien. Avec sa soeur, elles sont donc élevées dans un milieu arabophone à la maison et hébreu à l'école. La musique tient un grand rôle dès son enfance. A 15 ans, elle chante déjà professionnellement. Sa grand-mère la surnomme déjà Ishtar, du nom de la déesse de la fécondité dans les religions de l'ancienne Asie.

La France

Comme tous les jeunes Israéliens, hommes et femmes, Eti fait à 18 ans, et pendant deux ans, son service militaire. Elle s'y spécialise dans la mécanique des jets de combats. Puis comme le veut la tradition, elle passe l'année qui suit à voyager. C'est ainsi qu'elle se retrouve entre autres en Australie où, à l'occasion, elle chante dans quelques clubs. La chanson est sa passion et son talent (ainsi que sa beauté) lui permet d'être facilement repérée. Alors qu'elle pense rentrer chez elle, elle décide de passer en France pour rendre visite une amie. Mais ce bref détour se transforme en un séjour permanent. Ishtar a alors 24 ans et se plaît assez en France pour décider de s'y installer. Très vite, elle décroche des petits contrats de choriste auprès d'artistes tels Kaoma (célèbres interprètes de "la Lambada), deTonton David ou de Julien Clerc. Elle joue également avec un groupe du nom de Cauma.

Le déclic a lieu lorsqu'elle fait la connaissance du producteur Charles Ibgui, qui séduit par la voix de la jeune femme, l'a fait signer sur son label Atoll. Il lui fait rencontrer le groupe gitan Los Ninos, Coco, Ramon, Santi et Tonio, quatre cousins de Montpellier, qui ont r leur actif d'avoir joué avec Manitas de Platas ou Paco de Lucia. Ils prennent le nom d'Alabina. La chimie est parfaite et trcs vite leur répertoire prend une forme multi-culturelle, mêlant les musiques espagnoles, gitanes et arabes sur des textes en français, en arabe, en espagnol ou en hébreu, le tout très teinté de sonorités dance donnant à l'ensemble un profil international. C'est une réussite. Cette pop orientale trouve très vite un public très vaste et sans frontières.

Le premier album qui sort en 1996, et qui annonce par son titre "The Album" une carrière programmée pour l'international, se vend à plus de 200.000 exemplaires dont 70.000 aux Etats-Unis, 35.000 en Espagne, 25.000 en Italie et 20.000 en Israël. Le CD fait même un carton en Arménie, pays peu touché par les sorties internationales. Les singles, "Alabina", "Ole y Ola" et "Habibi de mis amores" partent aussi comme des petits pains (au moins 150.000 chacun). Pour beaucoup des reprises de standards arabes revus à une sauce commerciale, les titres du disque font danser les communautés de cultures diverses. D'ailleurs pendant longtemps, le public ne sait pas vraiment quelles sont les origines d'Ishtar, la prenant souvent pour une Arabe sans se douter qu'elle est aussi juive, d'où parfois certains malentendus.

Export

Très à l'aise sur scène, la chanteuse et son groupe se lancent dans de vastes tournées. A Paris, ils sont sur la scène de l'Olympia dans les six mois qui suivent la sortie du disque. On les voit également en première partie de Carlos Santana à Bercy en 97. En mars 98, on les retrouve à Chicago, invités à fêter le nouvel an persan.

Très vite, en octobre 98, sort un deuxième disque, "Sahara". Il est distribué dans plus de 20 pays et intègre la 8ème place du prestigieux classement Top World Music du magazine américain Billboard. Parmi les 11 titres, on trouve une reprise du tube disco "Don't let me be misunderstood" transformé en "Lolole". C'est un énorme succès. Le 6 mars 1999, le groupe remplit l'immense salle du Palais des Congrès à Paris avant de reprendre une tournée qui passe à Central Park en juillet pour le festival Vive la World.

Vendus dans le monde entier, les disques d'Alabina donnent lieu à des versions diverses et adaptées, d'où l'existence d'imports ici ou là selon les pays. De deux albums, leur discographie s'enrichit donc de nombreuses variantes à l'instar de "Sahara" rebaptisé "The Album II" dans certains pays.

Solo

Après la parution d'une compilation en 1999, "L'essentiel", avec en bonus une reprise de "Comme toi" de Jean-Jacques Goldman, Ishtar sort en 2000 un album à son nom, sans Los Niňos. Chanté en français, arabe, hébreu et anglais, le disque est dans la même veine que les précédents, pop orientale très formatée dance. Le CD est en partie écrit par Jacques Veneruso (ex-Canada, membre de la "famille" Goldman), par le Tunisien Hedi Jouini, par Didier Barbelivien ou Lionel Florence.

Enorme star dans les pays arabes, elle est conviée en mai 2000 à chanter lors du Grand pèlerinage du Millenium à Djerba, Ghriba 2000. De la même façon, elle a été invitée à un concert privé devant la famille royale du Maroc.

Les 2 et 3 décembre, la chanteuse est de retour sur la scène parisienne de l'Olympia pour deux concerts très festifs. Puis en début d'année, elle entame une tournée internationale qui la mène en Inde, en Australie, Hong Kong et les Etats-Unis. Elle fait également une visite chez elle, en Israël où elle fait des duos télévisés avec des vedettes locales, Pablo Rosenberg, Avihu Medina et David D'Or. On la retrouve à Los Angeles le 17 juin pour un concert à Universal City. Puis en France à Cannes, le 12 août. Au cours de toutes ces dates, la chanteuse tourne sous le nom du groupe Alabina, plus connu que son nom d'artiste solo, Ishtar.

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