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Biographie de Dido ;discographie sur worldzik

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Dido

“Safe Trip Home” est le troisième album de Dido, singer-songwriter à la voix comme de cristal, basée à Londres. Il s’agit d’un disque à l’exceptionnelle musicalité, émouvant et chaleureux. On se souvient que son premier, “No Angel”, avait été enregistré sans maison de disques à l’époque où elle était encore choriste, avec un budget minuscule. Lorsque cette collection d’instantanés de vie a paru en 1999, personne ne s’attendait, et encore moins Dido, à ce qu’il soit l’album le plus vendu de la planète deux ans plus tard. “Life For Rent”, son successeur, était un disque au moins aussi touchant qui s’est insinué dans des millions de cœurs, classé numéro 1 des charts dans vingt-six pays, et a été énormément joué en radio dans la plupart des autres. Après avoir tourné dans le monde entier, suite à la parution de “Life For Rent”, Dido a décidé de faire un break.

“C’était la tourmente, se souvient Dido. Lorsque je suis rentrée de tournée, début 2005, il m’a fallu du temps pour réaliser ce qui s’était passé. Je n’y avais pas été préparée. Dans mon esprit, je n’avais fait qu’enregistrer un petit album underground destiné à mon usage personnel, et huit années plus tard, je me retrouvais à bord d’un train fou. J’ai vécu des choses incroyables, mais j’ai éprouvé le besoin de prendre un peu de recul, de me remettre en phase avec la réalité, avant de me consacrer de nouveau, à 100 %, à la musique.”

Elle a eu beau disparaître des yeux du public, Dido n’a arrêté la musique que très peu de temps. Toutefois, plutôt que de recommencer à écrire aussitôt de nouvelles chansons, elle s’est mise à jouer, sa musique et celle des autres : “J’ai voulu prendre le temps de devenir meilleure musicienne. Sur les deux premiers albums, je n’ai joué qu’au moment d’écrire les chansons, ce qui est différent de le faire pour le plaisir, comme quand j’étais enfant. Je me suis donc remise à jouer sans raison précise, et j’ai adoré ça.”http://celebritys.ppblogs.com/files/2011/09/dido-2.jpg

Sans même le savoir, Dido allait donner là le ton de “Safe Trip Home”, un recueil de chansons longuement mûries et qui touchent l’âme, sur lesquelles elle joue de la guitare, du piano, des cloches et de cette bonne vieille flûte à bec dans laquelle elle soufflait lorsqu’elle tournait, enfant, avec la Guildhall School Of Music de Londres. Dido a même joué de la batterie sur l’album, notamment sur la mélancolique et somptueuse “Quiet Times”.

Lorsque Dido a rencontré le producteur Jon Brion (Fiona Apple, Kayne West, Rufus Wainwright, Eels) aux Studios Abbey Road de Londres fin 2005, il a été bluffé par ses aptitudes musicales. “Le premier jour où je l’ai vue, j’ai constaté qu’elle était capable de jour avec beaucoup de feeling, se souvient-il. En fait la chose dont je suis le plus fier sur son nouvel album, c’est d’avoir encouragé Dido à jouer de plusieurs instruments. Lorsqu’elle est à la batterie, son groove est magnifique. Quant à son toucher de piano, il est tout bonnement stupéfiant.”

“Jon m’a persuadé d’aller à Los Angeles pour écrire, raconte Dido. On a passé quelques semaines formidables à travailler ensemble. J’avais le sentiment que je pouvais tout essayer, avec n’importe quel instrument. C’est là que l’album a véritablement commencé à prendre forme.” La voluptueuse “Never Want To Say It’s Love” ou “Let’s Do The Things We Normally Do”, portée par des cordes, sont deux des chansons à avoir émergé de ces séances particulièrement productives.

Encouragée par cette première étape, Dido a alors choisi de s’installer à Los Angeles pour continuer à travailler avec Brion sur le disque. La ville lui a offert de nombreuses possibilités : faire de longues virées en voiture dans le désert en écoutant de la musique, tirer profit de l’incroyable acoustique du placard à balais de Brion (!), inviter Citizen Cope à chanter sur la sublime “Burnin Love” et pouvoir utiliser Mick Fleetwood, son batteur préféré, sur “Grafton Street”, un des temps forts de l’album, coécrit avec Brian Eno, un autre de ses héros.

“Je n’étais pas très fan de Los Angeles avant, admet Dido. Mais la ville s’est avérée géniale pour suivre ses idées sans que personne ne les qualifie de ridicules. C’est une ville basée sur l’imagination, l’art de raconter des histoires et la créativité. Et puis, on dirait que tout le monde va se coucher à neuf heures du soir… J’en profitais pour travailler la nuit.”

L’envie d’expérimentation de Dido l’a amenée à en apprendre davantage sur les techniques d’enregistrement. “Ça m’a impressionné, déclare Brion. Ça lui serait facile de demander qu’on lui prépare de quoi chanter, et je trouve donc vraiment admirable qu’elle soit si curieuse de tout. Elle a appris énormément de choses à propos de l’enregistrement, des arrangements, du mastering et de la façon dont la musique se construit. Elle est même allée jusqu’à prendre des leçons de musique à UCLA, ce qui n’est pas commun.”

Effectivement, au lieu de se précipiter, Dido a été ravie de pouvoir prendre son temps. “Je ne sentais pas de pression pour arrêter d’écrire, dit-elle. En fait, après avoir terminé de travailler avec Jon à Los Angeles, je suis rentrée en Angleterre et j’ai réalisé que je voulais mettre à profit tout ce que j’avais appris. Je me suis assise à la table de ma cuisine avec mon ordinateur portable et un micro, et me suis mise à écrire et à m’enregistrer avec un nouveau logiciel que je venais d’avoir. A la fin, je me suis retrouvée avec plein de nouvelles chansons.”

Un après-midi, Rollo, son frère qui a coécrit et coproduit ses deux premiers albums, est venu prendre le thé, et Dido lui a fait entendre quelques-unes des nouvelles chansons : “Elles l’ont vraiment enthousiasmé et on a décidé de les enregistrer en studio. Mais finalement, de nombreuses prises retenues pour l’album ont été effectuées dans ma cuisine. Si on tend l’oreille, on peut entendre mon voisin en train d’utiliser sa perceuse ou la pluie qui tombe à verse dehors.”

http://userserve-ak.last.fm/serve/_/17690193/Dido+C57557Posters.jpg“Je considère que cet album a vraiment profité de sa période de gestation, dit Rollo. Dido a entrepris un véritable voyage musical avec. Elle m’appelait de Los Angeles en me disant ‘Je suis en train d’enregistrer des voix avec une chambre d’écho’ ou ‘On est en train d’écouter une section de cordes passée à l’envers !’. Il est évident qu’elle s’est énormément amusée. Mais malgré tout, les chansons du disque mettent en exergue sa faculté à émouvoir les gens avec ses mélodies et ses textes. Il n’y a rien de prétentieux dans un disque de Dido. Les mots ne disent rien de plus que ce qu’ils signifient et évitent les clichés.”

“Généralement, je ne crois pas en ce que les gens chantent lorsque j’écoute un disque, dit Brion. J’entends plutôt : ‘Je veux être célèbre, qu’on me remarque, qu’on me trouve intelligent’. Mais je sais que Dido ne roule personne. C’est elle qu’on entend dans ses textes. En faisant abstraction des idées préconçues, on constate qu’elle ne chante que la vérité. Ça ne m’étonne pas que tant de gens, dans le monde entier, se sentent en connexion avec elle.”

Les pensées de Dido, ses métaphores, sentiments et espoirs, ainsi que les sujets qui l’intéressent, évoluent librement dans “Safe Trip Home”. C’est un disque qui traite d’amour (et du manque d’amour…), de la force et de la résignation, des hauts et des bas. Comme dans ses deux précédents albums, Dido a le chic pour tirer des enseignements universels des petits détails de la vie. “Elle se met à nu dans sa musique, une chose qu’elle ne fait pas en public autrement, confirme Rollo. Je crois que le secret de sa musique, c’est qu’elle va directement de sa personne à l’auditeur, de la manière la plus honnête qui soit. C’est de l’émotion pure qui va d’un point A à un point B avec un minimum d’interférences de ma part en tant que producteur.”

“Lorsque j’écris, j’arrive toujours à me mettre dans cette situation où j’oublie complètement que quelqu’un d’autre que moi finira par entendre ces chansons, admet Dido. Je ne m’impose aucune restriction concernant ce que je mets dans les chansons sur le plan émotionnel. Certaines abordent des thèmes généraux, d’autres parlent de la vie des gens, et il y en a de plus spécifiques et personnelles. Je m’expose, certes, mais j’ai du mal à faire quelque chose qui ne m’émeut pas, d’une façon ou d’une autre. Le fait de ne pas avoir à expliquer mes textes aux gens, me donne la possibilité de m’exprimer sans limite dans mes chansons.”

C’est là un des nombreux arguments qui font que “Safe Trip Home” vaut vraiment la peine d’être écouté. “Ce disque est gorgé du bonheur de faire de la musique, conclut Dido. L’enregistrement a été une expérience merveilleuse, c’est un souvenir que je chérirai longtemps. J’ai mis mon cœur dans ces chansons et j’espère bien qu’elles vont émouvoir les gens.” On a bien du mal à imaginer le contraire…

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source : www.didomusic.com 

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