Worldzik

Mikea est sur worldzik

mikea-worldzik.jpg

Mikea

 

Originaire d’une région menacée par la déforestation, le chanteur et guitariste malgache Theo Rakotovao a fondé le groupe Mikea afin de véhiculer la culture musicale de ce peuple isolé vivant dans le sud de la Grande Île de l’océan Indien.

Dixième enfant d’une fratrie qui en compte treize, Theo Rakotovao naît le 19 avril 1975 à Tanandava station, dans le sud-ouest de Madagascar. Son arrière grand-père paternel, dont il garde encore le nom, s’était installé dans cette région après avoir fui les Hauts Plateaux de la Grande Île lors de la colonisation française.

Une grande partie de l’enfance de Théo se déroule à Antanimieva, un village isolé sans eau ni électricité. Dans la forêt des Mikea, sèche et épineuse, le jeune garçon d’une douzaine d’années garde un troupeau de plus de cent zébus. Pour passer le temps, il chante et joue de la kabossy, petite guitare malgache artisanale.

En classe de 5e, il est envoyé à Ankililoaka, à 70 kilomètres, poursuivre ses études auprès des prêtres salésiens car son père, reconverti dans l’agriculture après avoir travaillé pour une société nationale de textile, tient à ce que ses enfants soient scolarisés le plus longtemps possible. Là-bas, les pères italiens lui enseignent la guitare, la flûte, l’accordéon.

Une carrière artistique ?

En 1992, son BEPC en poche, il rejoint le Collège du Sacré Cœur à Tuléar. Dans cette grande ville située à huit heures de transport de chez lui, l’adolescent apprend à vivre seul. Il joue du clavier à l’église et chante dans la chorale. C’est à ce moment-là qu’il commence à envisager une carrière artistique, car sa voix lui vaut de nombreux compliments.

En 1998, il gagne un tremplin organisé par l’Alliance française de Diego-Suarez, tout au nord de Madagascar, où il est venu pour retenter son baccalauréat. On le voit alors dans les cabarets de cette ville portuaire réputée pour sa vie nocturne. Inscrit à l’université d’Antananarivo, la capitale malgache, il mène de front ses études en gestion – il décrochera sa maîtrise – et ses activités musicales.

Les débuts sont difficiles : tenté dans un premier temps par la variété en pensant qu’il avait plus de chance de percer dans ce registre, il enregistre en 2000 quelques titres sous son nom mais l’album n’est pas distribué. Trois ans plus tard, comprenant que sa voie est ailleurs, il décide de s’orienter vers la musique d’inspiration traditionnelle. Il nomme son groupe Mikea, afin de faire connaître la culture du peuple auquel il appartient et que la plupart de ses compatriotes ignorent.

2008 : Prix RFI Découvertes 
mikea.8.worldzik.jpgMikea met en valeur le beko, chant de lamentation typique de sa région natale. Grâce au soutien de Rajery, l’un des musiciens malgaches les plus visibles sur la scène internationale, Mikea enregistre l’album “Longo”en 2006 et prend part au festival Timitar au Maroc. Finaliste du prix Musiques de l’océan Indien en 2007, Theo retourne en studio en mai 2008 pour donner naissance à l’album “Taholy” avant de se rendre en août à La Réunion pour le festival Sakifo. Trois mois plus tard, la finale du prix Découvertes RFI est organisée à Antananarivo. Devant son public, Mikea remporte le concours en ayant séduit le jury présidé par l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly.

Le 10 février 2009, Mikean donne son premier concert en France, dans la salle parisienne du New Morning, puis s’envole pour Montréal au Canada où sa résidence se conclut sur scène en avril avec des musiciens d’horizons divers.

De retour sur le continent européen, Mikea se produit en mai aux festivals Jazz sous les Pommiers à Coutances et Musiques métisses à Angoulême tandis que son album “Taholy” bénéficie d’une commercialisation internationale. D’autres festivals sont à son programme durant les mois de juillet et août 2009.

 

source : www.prixdecouvertes.com

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article